Sommaire
Page d'accueil du livre
Préambule
Introduction
Première partie :
Dépasser l’image de soi pour trouver la confiance en soi
Deuxième partie :
Qui suis-je ?
Chapitre 1 : La prise de conscience
Chapitre 2 : Les expériences
Chapitre 3 : Les mots
Chapitre 4 : Alors qui suis-je ?
Chapitre 5 : Le droit au bonheur
Troisième partie :
Détendre son cœur
Chapitre 1 : Juste détendre son cœur…
Chapitre 2 : L’absence de jugement.
Chapitre 3 : L’accueil et l’observation neutre
Chapitre 4 : L’observation
Chapitre 5 : Les exercices d’observation neutre
Les photos
Manger
Marcher
La lecture
Parler
S’endormir
Conclusion sur les observations simples
Vers des situations plus impliquantes
Dire du bien
Dire du mal
Dire la vérité
Mentir
Condamner
Fumer
L’alcool
L’inquiétude
La peur
Les angoisses
La jalousie
La tristesse
la colère
Le pardon
La joie
la fierté
Le regard des autres
Recevoir un compliment
La compassion et l'envie d'aider
L’amour
Aller plus loin
Conclusion
|
Cet endroit que tout le monde estime le plus sûr, le plus rassurant de
tous, a été celui où j’ai été le plus en danger.
.... (voir le livre)...
...Durant plus de 50 ans cette expérience contribuait à me définir.
J’étais comme cela, j’ai vécu cela, c’était comme cela, c’était ma vie.
Et puis il y eut une méditation.
J’étais seul, allongé sur ma table de massage, dans mon nouvel
appartement dans la pièce que j’avais récemment aménagée pour donner des
soins.
Je faisais une méditation-reiki, c’est à dire que je me faisais un soin
tout en me mettant en état de méditation. Sans thème particulier, je
laissais mon esprit devenir le plus disponible possible et l’énergie m’y
aidait.
Dans ces cas là parfois des images viennent. Comme elles pourraient
venir avant qu’on ne s’endorme.
Ce qui est venu, je ne m’y attendais pas du tout.
C’est comme si durant quelques instants je repartais dans le ventre de
ma mère.
Mais pas du tout dans les angoisses : AVANT.
Comme si j’étais juste après la conception. Dans la lumière. Avec un
sentiment de plénitude.
Aucun danger, aucune peur, aucune angoisse ne m’avait encore touché.
Il ne sert à rien de discuter de la réalité ou non de cette image. Après
tout c’était très éphémère.
L’important c’est la prise de conscience qui pour moi s’ensuivit.
D’un coup, avec cette image, une nouvelle dimension m’est apparue. Pas
intellectuellement, non, non : profondément.
Deux comparaisons me viennent à l’esprit pour tenter de faire comprendre
ce changement de compréhension :
Imaginez-vous dans un labyrinthe.
Vous y êtes depuis si longtemps, sans jamais avoir su en sortir, que
pour vous c’est le monde. Vous savez bien que d’autres personnes vivent
autre chose, mais cela vous paraît lointain. Et, en tous cas, ce
labyrinthe où vous êtes est votre monde, c’est comme cela.
Un jour cependant le hasard fait que vous arrivez à un promontoire.
Vous vous hissez à son sommet.
Et alors vous voyez, vous constatez - ce n’est pas intellectuel, c’est
une évidence profonde- , vous voyez, dis-je, qu’il est possible de
sortir du labyrinthe, vous voyez clairement le chemin. Vous voyez aussi,
dans le même élan que votre monde (pas celui des autres, le vôtre) est
beaucoup plus vaste que ce que vous avez toujours imaginé.
Un seul changement de perspective et vos yeux s’ouvrent enfin à une
nouvelle réalité, présente depuis toujours mais jusqu’alors ignorée de
vous.
C’est la même magnifique surprise que vous pouvez parfois ressentir en
avion. Lorsque après un décollage sous la pluie, avec un ciel sombre et
menaçant, après avoir traversé des turbulences, d’un coup vous vous
retrouvez au-dessus des nuages :
Soudain l’avion vole dans un air calme, le ciel est bleu le soleil
brille et les nuages sont superbes.
Avant ce changement de perspective ma vie tournait d’une façon ou d’une
autre autour de cette expérience.
A chaque instant je me demandais si j’avais le droit d’exister.
Ma vie était minée par ce sentiment et cela rejaillissait sur tout, ma
famille, mes relations, mon travail…
Après cette prise de conscience j’ai su que je n’étais pas lié avec ces
évènements.
Certes je les avais vécus mais ils ne faisaient pas partie de mon
essence.
C’étaient des expériences et cela ne me définissait pas.
En fait, aucune de mes expériences si ordinaires, si superbes ou si
terribles soient-elles, ne me définit.
© Jean Pierre Mesnil,
Reproduction Interdite |